Visite de l'église de l'Assomption - Chapelle Sud Sacristie

L’AUTRE CHAPELLE SUD - LA SACRISTIE

Contre l’église romane du Xè ou XIè s. vint se greffer au XIIè s. la chapelle sud (en C du plan), dont la courte nef semble dès l’origine avoir été prévue pour servir de base à un clocher-tour. Nous sommes ici dans la partie purement romane avec une belle voûte en cul de four, la construction en pierre avec marque des tailleurs . Un chrisme, utilisé en remploi, fait naître de nombreuses interrogations et suscite des interprétations variées.                                                                                                                                                                 

 La destination de cette chapelle a suscité bien des hypothèses ; celle d’une chapelle primitive « autonome » doit être écartée ( ?) : ses dimensions, le rapport de l’espace liturgique et de la nef, le fait qu’elle serve d’assise à un clocher, indiquent au contraire que nous sommes là en présence d’une annexe d’un édifice. L’abbé Daugé avait proposé d’y voir un « martyrium », lié à la présence des reliques conservées dans un sarcophage de pierre derrière l’autel. Nous sommes sans doute en présence d’un lieu de pèlerinage auquel se rattache un rite prophylactique ou curatif. L’absence de décor sculpté rend difficile à dater avec précision cette construction qui ne semble toutefois pas antérieure au milieu du XIIè s.

Le sarcophage était encore l’objet, au début du XXè s., de pratiques magiques par frottement des ossements qu’il contenait, accessibles par un trou pratiqué dans le couvercle. La situation du sarcophage, à l’arrière de l’autel et le petit passage ménagé sous la cuve, incitent à penser qu’aux processions signalées par Daugé devait être associé un rite particulier de passage ( ?), à la manière de ceux liés aux «  veyrines » en Bordelais ? mystère ! La hiérarchie catholique ne voyait pas tout cela d’un très bon œil !